« Ne nous lassons pas de faire le bien ; car nous moissonnerons au temps convenable, si nous ne nous relâchons pas. » (Gal. 6 :9)

Lassitude et découragement sont des ennemis impitoyables du chrétien. Tout va mal, les portes sont fermées, les problèmes s’empilent, les gens nous lâchent… Dans de tels scénarios, la tentation est forte de baisser les bras, de fournir moins d’effort, de désespérer et de se contenter de vivoter. Mais si nous craquons (compromis, conformisme, silence, abandon, péché), la défaite est cuisante. Et nous risquons de passer à côté de ce que Dieu avait prévu. En effet, les difficultés sont sournoises et nous rendent petit à petit hermétiques à la voix du Seigneur ; l’incrédulité et l’amertume s’unissent alors pour nous éloigner de la Parole et de la prière qui sont pourtant nos sources de force et de paix.

Parce que faire le bien ne porte pas de fruit immédiat, s’avère compliqué, impopulaire, dangereux ou très coûteux, nous méprisons l’avertissement de Jacques 4 :17 : « Celui donc qui sait faire ce qui est bien, et qui ne le fait pas, commet un péché. » Mais Dieu s’attend à ce que nous fassions ce qui est bien à Ses yeux, parce qu’ll est avec nous au quotidien et qu’Il nous en donne la capacité par Son Saint Esprit ; ceux qui sont nés de nouveau ne sont plus esclaves du péché ni de leur chair !

Autre cause majeure de lassitude spirituelle : les comparaisons écrasantes avec les autres. Les plaintes d’Asaph au Psaume 73 font écho à nos pensées face à l’impunité ou la prospérité apparentes de ceux qui font le mal pendant que nous, qui nous évertuons à marcher droit, nous « galérons » :

« 2 Toutefois, mon pied allait fléchir, Mes pas étaient sur le point de glisser ; 3 Car je portais envie aux insensés, En voyant le bonheur des méchants…12 Ainsi sont les méchants : Toujours heureux, ils accroissent leurs richesses. 13 C’est donc en vain que j’ai purifié mon cœur, Et que j’ai lavé mes mains dans l’innocence… »

Psaume 73:2-3, 12-13

Heureusement, une fois dans la présence de Dieu, le psalmiste réalise que ses propos étaient faux et ridicules et que suivre Dieu est LA meilleure option ! Ceux qui se confient en l’Eternel renouvellent leurs forces (Esaïe 40 :29-31) ; ils ne restent pas DOWN : ils se relèvent et avancent, avec leur Dieu.

« 25 Quel autre ai-je au ciel que toi ! Et sur la terre je ne prends plaisir qu’en toi. 26 Ma chair et mon cœur peuvent se consumer : Dieu sera toujours le rocher de mon cœur et mon partage. 27 Car voici, ceux qui s’éloignent de toi périssent ; Tu anéantis tous ceux qui te sont infidèles. 28 Pour moi, m’approcher de Dieu, c’est mon bien : Je place mon refuge dans le Seigneur, l’Éternel, Afin de raconter toutes tes œuvres. »

Psaume 73:25-28

Pour en arriver à ce revirement radical, nous avons besoin d’aide ! Car à vrai dire, résister au découragement et avoir des pensées et des attitudes agréables à Dieu dans les temps difficiles n’est pas naturel du tout. Vive le Saint Esprit dont le rôle est de nous amener à bon port ! Il nous guide et nous soutient sur le chemin long et sinueux de la foi, qui est semé d’embûches comme dans le Voyage du Pèlerin de John Bunyan. Si Jésus et les croyants de la Bible ont réussi, nous le pouvons également.

« Nous donc aussi, puisque nous sommes environnés d’une si grande nuée de témoins, rejetons tout fardeau, et le péché qui nous enveloppe si facilement, et courons avec persévérance dans la carrière qui nous est ouverte, 2ayant les regards sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, qui, en vue de la joie qui lui était réservée, a souffert la croix, méprisé l’ignominie, et s’est assis à la droite du trône de Dieu. 3Considérez, en effet, celui qui a supporté contre sa personne une telle opposition de la part des pécheurs, afin que vous ne vous lassiez point, l’âme découragée. 4Vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang, en luttant contre le péché. »

Hébreux 12 :1-4

Le mot clé ici est : PERSEVERANCE ! Il nous faut être déterminés à aller jusqu’au bout, à imiter notre Sauveur. Jésus a tout supporté parce qu’il gardait à l’esprit l’objectif final. Connaissant l’enjeu, il a refusé de laisser la douleur, la peur, la trahison, la séduction, le rejet, etc. le détourner de sa mission.

Paul, comme Christ, savait que la victoire est attachée à la persévérance. Il promet aux Galates ci-haut que, au temps fixé selon l’agenda divin parfait, ils seraient récompensés d’avoir choisi de « faire le bien ». C’est ainsi que le chrétien brille comme une lumière dans les ténèbres et glorifie son Maître devant les hommes. Honorer Dieu et faire Sa volonté est très exigeant mais vaudra toujours la peine, ici-bas et pour l’éternité.

« Car vous avez besoin de persévérance, afin qu’après avoir accompli la volonté de Dieu, vous obteniez ce qui vous est promis. » Hébreux 10 : 36